Le Sanctuaire de Notre-Dame de la Salette

Même si le site de Notre-Dame de la Salette est un lieu incontournable du département il n'en reste pas moins un endroit insolite et déroutant.

D'ailleurs, point besoin de dévotion pour apprécier cet édifice situé à flanc de côteau, au pied du ruisseau de l'Etang de l'Anguiller, près de La Rabatelière. Il suffit juste d'aimer le patrimoine et la nature.

Ensuite le charme opère. Lorsque vous pénétrez dans le Sanctuaire de Notre-Dame de la Salette c'est un peu comme si vous ouvriez le livre de Lewis CARROLL "Alice aux pays des Merveilles". Alors bonne lecture...

Pour bien comprendre ce qui s'offre sous nos yeux il faut partir à plusieurs centaines de kilomètres de la Vendée. Nous sommes dans les Alpes du Dauphiné le 19 septembre 1846. Près du village de La Salette-Fallavaux, deux enfants prénommés Mélanie CALVAT et Maximin GIRAUD affirment avoir eu une vision surnaturelle de Notre-Dame de la Salette. Cette apparition ayant été "validée" par l'église, une dévotion à La Vierge Marie s'installe dans plusieurs pays sous le nom donc de "Notre-Dame de la Salette".

C'est ainsi qu'en 1888 l'Abbé HILLAIRET, qui est curé de La Rabatelière de 1873 à 1908, décide de mettre en scène les apparitions de La Salette près de sa paroisse Vendéenne. Le choix du lieu n'est pas anodin. Il rappelle la montagne avec son aspect rocheux, sa rivière... La pente du terrain va permettre de planifier "les étages" des apparitions :

-En bas, la femme qui pleure

-2ème étage, Maximin et Mélanie sidérés

-3ème étage, les enfants entendent le message de la dame

-4ème étage, la Vierge Glorieuse surélevée vers le ciel

Cette première partie sera construite entre 1885 et 1888.

Ensuite viendra s'ajouter "la montée du Rosaire" en 1889. Celle-ci est formée de 15 petits oratoires surmontés par une immense tour ornée d'une croix en son sommet.

En 1893, c'est la chapelle-donjon de la Croix de Jérusalem qui finalisera le site. Cet édifice possède une crypte. Sa construction fait suite au voyage en Terre Sainte de l'Abbé HILLAIRET. Effectivement, la chapelle abrite une croix de 7 mètres de haut taillée dans un chêne du parc du château du Comte de Poëze. Elle reste, à ce jour, un objet de recueillement car elle accompagnait l'homme d'église lors de son pélerinage au XIXème siècle.

Le Sanctuaire de Notre-Dame de la Salette est inscrit aux monuments historiques en 1998.

Ingrid FLEURY

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