Le Château de Grissay aux Essarts-en-Bocage

C'est un peu l'histoire du château de la belle au bois dormant que je vais vous conter ce jour. Un édifice hors du temps, à l'architecture étonnante, endormi dans la campagne Vendéenne pour toujours.

Tout commence par un après-midi d'automne. Nous sommes dans le bocage près du village de la Guibonnerie. Sur cette longue ligne droite il pleut des feuilles par centaines. L'air est humide mais le soleil vient caresser ma peau. Je frissonne. Doucement je relève la tête pour l'apercevoir au loin.

C'est maintenant que l'aventure débute en avançant pas à pas tout en savourant chaque seconde jusqu'à ce que le Château de Grissay se dévoile à moi.

Cet édifice étonne par le faste de son architecture. En arrivant, mon regard se tourne vers les divers communs dont une grange entièrement recouverte de plaques de concours agricoles.

Ce qui est somme toute normal puisque des ancêtres de la famille BATIOT, actuelle propriétaire de la bâtisse, ont importé les premières vaches Charolaises en Vendée.

J'observe également une vieille allée bordée de Chênes.

Au bout, abandonnée au milieu d'un champ, s'élèvent les vestiges d'une maison. Tout naturellement mon esprit l'associe à celle des anciens gardiens du domaine.

Quelque chose m'intrigue pourtant : la présence d'un édifice que je n'ai pu identifier avec certitude. Je penche pour un ancien pigeonnier ou une tour mais qui ressemble étrangement à un moulin sans aile... Bizarre!

Alors, par déduction, je me dis que cela peut servir de silo pour les bovins... Enfin ce n'est que pure spéculation de ma part.

Le château, lui, est formé d'un pavillon principal auquel s'ajoutent, de chaque côté, les dépendances.

Les toits, quant-à-eux, sont en ardoises avec de belles cheminées en briques.

Sur la façade, les sculptures des portes et des fenêtres forment un bel ensemble. S'ajoute à cela une élégante poivrière. Tout cela respire la fin du XIXème siècle. Et même si ce n'est pas la star incontestée du "mouvement néo-gothique" qui est à l'origine de cette restauration en 1885, j'ai nommé : Eugène VIOLLET-LE-DUC (1814-1879) l'architecte Mr LIBAUDIERE a effectué un beau travail.

Pour information, en 1787, le Château a été vendu par le Seigneur du LANDREAU à un certain Mr GUYET. La bâtisse est aujourd'hui une propriété privée.

Pour finir, en empruntant le sentier pédestre de "La Rabretière" (balisage jaune, distance 14 km) vous pourrez profiter de plusieurs pépites du patrimoine comme : les vestiges d'un Four à Chaux, un Lavoir, le château des Essarts... Le départ se fait au parking de la Capéterie à côté du cimetière des Essarts-en-Bocage.

Je vous souhaite une bonne découverte avec ce château de conte de fée.

Alors si vous faites les comptes autant les façonner à votre idée.

Ingrid FLEURY

Tous droits réservés

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