L'église Saint-Jean l'Evangéliste de La Copechagnière

La Copechagnière est une commune d'un peu plus de 1000 habitants située à proximité de l'incontournable forêt de Grasla en Vendée. D'ailleurs l'étymologie du nom Copechagnière a une corrélation avec le monde végétal. Effectivement son origine provient de l'ancien Poitevin "copechagne" qui signifie "coupe chêne". Le suffixe "ière", quant à lui, a été accolé ultérieurement. Pour anecdote, le bourg se nommait Chaignière jusqu'au XIIIème siècle.

Si l'on remonte le temps, on découvrira que cette ville possédait depuis fort longtemps un riche patrimoine religieux : avec notamment l'implantation d'un monastère bénédictin à partir du XIIème siècle (aujourd'hui disparu). La Chapelle Notre-Dame des Sept Douleurs édifiée à la fin du XIXème siècle par le beau-père de d'Armelle de TINGUY propriétaire du Château de La Viollière. Une église, référencée dès le XIIIème, existait également. Cette dernière a été remplacée en 1886 par l'église Saint-Jean l'Evangéliste qui nous intéresse aujourd'hui.

Dans un premier temps, j'aimerais vous faire remarquer qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Personnellement, l'aspect extérieur en Granit de l'édifice ne me paraissait pas très engageant, voir un peu austère. Ce style Roman "à la façon" XIXème siècle me laissait perplexe mais je décidais de mieux m'imprégner des lieux. Mon regard s'est alors dirigé vers son clocher en bois qui est unique en Vendée! Cela m'a fait penser à La Suisse et à ses petits chalets de montagne! J'étais déjà plus séduite.

Au-dessus de la porte d'entrée, j'ai pu voir un beau tympan sculpté en 1903 par RENAUD de la ville de Luçon avec l'inscription : "Il vit Jacques et Jean avec leur père. Il les appela".

Une autre curiosité attira mon regard avant de pénétrer dans l'édifice : "la pierre du crieur". Celle-ci se situe sur le parvis de l'église au pied d'un arbre. Très répandue au XIXème siècle, elle permettait au garde champêtre, lors des rassemblements publics, d'être au-dessus de la foule et ainsi de faire porter sa voix.

Mais maintenant passons aux choses sérieuses et découvrons les merveilles que cache ce monument. Dès la porte franchie c'est comme une métamorphose : le faste des vitraux, la magnificence de la nef, la finesse du maître autel...

L'église Saint-Jean l'évangéliste se révèle d'une éclatante beauté. Les matériaux utilisés n'y sont pas étrangers. De la pierre de Tuffeau pour les arcs doubleaux et les nervures des voûtes ainsi que de la pierre de Saint-Mesme pour les colonnes, les corniches, les croisées et les portes.

La première surprise vous cueille à peine entrée en découvrant, sur votre gauche, un magnifique baptistère surmonté d'une statue de Saint Michel.

En vous avançant dans la nef centrale jusqu'au chœur vous aurez le loisir d'admirez les 15 vitraux de 4,60m sur 1,10m. Des chefs-d'œuvre qui jouent avec la lumière pour mieux la refléter.

Avant d'arriver au transept, sur la droite, vous pourrez remarquer deux pierres tombales sur le sol. Sur l'une d'elle on identifie le nom de Paul de La Fontenelle Chevalier et seigneur de la Viollière.

A observer également une plaque en mémoire de M Joseph ROCHETEAU, curé de La Copechagnière, pendant 21 ans, et décédé en 1899. Il fut à l'initiative de cette église et la consacra en 1886.

Votre œil affuté remarquera certainement l'élégante Chaire (1888) qui est un don de Mr ESPIVENT de la VILLEBOIENET.

Pour finir, comment ne pas parler du Maître Autel de 1887? Celui-ci est si finement sculpté! Il faut remarquer qu'il est mis en valeur par une belle hauteur de plafond se rejoignant par une clef de voûte. La touche finale est assurée par la légèreté des vitraux.

Comme vous le voyez cette église est pleine de surprises! Je vous laisse donc la découvrir. N'oubliez pas que c'est un lieu de culte, il faut donc respecter l'endroit.

Ingrid FLEURY

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